NOËL DES MAISONS QUI N’ONT PLUS D’ENFANTS / Jean Daive

Après l’ouverture publiée au titre du Petit cahier de poégraphie n°5, voici que paraît ce 25 décembre le livret du Conte de Jean DAIVE :

 

 

Jean DAIVE, en plus d’être un poète, un romancier, un homme de radio, un critique d’art et un photographe est également un aquarelliste inspiré.

Noël des maisons qui n’ont plus d’enfants est un poème dû au bouleversement que la chanson de Claude Debussy intitulée Noël des enfants qui n’ont plus de maisons a produit sur lui..

 

Une chanson qui se trouve être l’ultime pièce que Debussy composa sous les tirs d’obus à Paris en 1915 en pensant aux enfants plongés dans les bruits de la guerre, opposant à la destruction et au découragement, un si possible chant consolateur..

       Le titre dyslexique du poème qui a paru dans Onde générale ici reproduit grâce à l’aimable autorisation des éditions Flammarion / Yves di Manno, témoigne de l’émotion d’écoute qui en déclencha la composition..

UT PICTURA ET MUSICA POESIS, un conte en forme d’opera pictural pour bandonéon..

 

 

– 28 pages

– format : à la française 14 cm x 18 cm et a fresco 4,77 m / 14 cm x 18 cm

– imprimé en font Filigran (c)Julia Tabakhova sur papier satiné 230 g

– isbn : 978-2-491418-15-1

– dépôt légal : 25 décembre 2023

– prix : 19 €

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Pour aller plus loin avec l’éditeur..

En dépit des apparences, un conte, ce poème imaginé, c’est à dire mis en images par Jean Daive, est un conte politique, un conte de guerre où la réalité et le rêve s’interpénètrent, les mots impliquant les couleurs aux contours et dégradés liquides des images et par une relation d’équivalence les couleurs les mots se confondent, à douter de l’existence de la fameuse double instance du langage, laquelle ne serait plus qu’une bonne excuse pour nous absoudre des guerres de Signification, du conflit frontalier auquel se livrerait le signifié et le signifiant, censés définir le sens.

« Ce qui se conçoit bien, s’énonce clairement » sans tourner autour du pot, du pot de terre comme de fer, du pot au lait de Pierrette.

Le poème que Jean Daive a écrit imagé en 2011, prophétique sachant que les prophéties valent pour le futur du passé,  demeure circonstanciel et intemporel quand on songe aux enfants de Palestine de la Mer au Jourdain, à ceux d’Ukraine de la Mer à Kyïv et à tous ceux de notre globe – un globe n’est-il pas une forme telle que si l’on marche toujours dans la même direction on revient sur ses pas –  aux enfants auxquels on ne donne pas la parole et qui là, dans ce poème, voici qu’un enfant la prend et nous fait revenir à l’enfant que nous sommes puisque nous l’avons été..

Ce que je vous écris de manière quelque peu grandiloquente est pourtant précisément ce pourquoi j’ai entrepris de faire livre ce poème que Jean Daive sollicité m’a proposé, m’a fait cadeau et moi changé en défi : je n’en menais pas large..

il fallait pour ce Noël une forme de livre à la beauté chromatique, c’est à dire polychrome et musicale, d’où cet accordéon pour le souffle, et comme pour un opera, il fallait d’une part une ouverture sans paroles où tous les thèmes seraient aquarellés dans le Petit cahier n°5 , et d’autre part le livret consubstantiel à l’instrument pour l’interpréter, un livre en forme de bandonéon, que l’on songe à la sonorité de lames vibrantes à la respiration d’essoufflé..

Je veux croire que sinon TOUTE ambitieusement, on y LIT ce LA après quoi je m’essouffle à courir, après la note du diapason dont les chanteur-e-s en chœur qui n’ont pas l’oreille absolue portent les branches vibrantes à l’oreille pour être à l’unisson, je veux croire que cette nomination d’un ordre musical, fut-elle atonale, c’est à dire le produit d’une succession nécessaire de répétitions comme de changements de tonalités, tours de jongleur en habit d’arlequin où les balles et les quilles le disputent aux dièses et bémols, les évidences harmoniques aux sidérantes altérations, sans quoi cela serait seulement de la littérature dit Verlaine..

« Les livres ont les mêmes ennemis que l’homme : le feu, l’humide, les bêtes, le temps, et leur propre contenu. » Un conte en matière de livre écographique de XXIe siècle plein d’incendies et déluges, au papier peint indéchirable, ignifugé et lavable, imprimé sur une machine dernier cri aux jets d’encre en latex, qui prend Paul Valery à contre-pied

… et cependant numéroté de 1 à 100, coupé et plié à la main comme on fait des cocottes pour prédire un avenir dont on sait l’issue d’avance, façon de se jouer du temps..

Voici des propos dont le silence d’une carpe, un silence qui en dit infiniment long, se moquerait avec raison..